Qu'est-ce ?

Il s’agit d’un torticolis musculaire congénital. Il survient chez le nourrisson. C’est une mauvaise position de la tête qui est inclinée d’un coté et tournée vers l’autre coté.

Cause

Le torticolis congénital est lié à une rétraction du principal muscle du cou, le sterno-cleido-mastoidien. La cause est un manque de place dans l’utérus. C’est pour cette raison qu’on le retrouve plus fréquemment pour la 1° grossesse avec un utérus qui se laisse moins distendre ou chez les bébés avec un gros poids de naissance.
Par manque de place dans l’utérus, la tête s’incline d’un coté, ce qui entraîne une asymétrie de croissance du muscle sterno-cléido-mastoidien. Le muscle grandit moins du coté incliné.

Symptomes

Le diagnostic est fait dès la naissance ou dans les premières semaines de vie, devant une inclinaison marquée de la tête et une rotation vers le coté opposé. Cette attitude en torticolis est responsable d’une déformation du crâne appelée plagiocéphalie (« tête plate »). Il n’y a aucune douleur.

Traitements

Dans un premier temps le traitement consiste en des séances de rééducation pour étirer le muscle sterno-cléido-mastoidien et pour apprendre aux parents à posturer l’enfant.

Après l’âge de 1 an la rééducation n’est plus efficace. En cas de persitance du torticolis (10% des cas) un traitement chirurgical peut être proposé vers l’âge de 2 ou 3 ans. Il consiste en une section ou un allongement du muscle sterno-cleido-mastoidien associé au port d’une minerve pendant quelques mois. Ce traitement chirurgical est simple et donne de bons résultats.

Pronostic

Le pronostic est bon dans la majorité des cas avec la rééducation. Il y a une récupération complète de la déformation du cou et la forme du crane redevient normale.
En cas de traitement chirurgical le pronostic est également bon.

Quand en parler ?

Une consultation est nécessaire dès que l’on découvre la déformation pour confirmer le diagnostic et initier la rééducation.
Si la déformation persiste au delà de 1 an, il est nécessaire de reconsulter le médecin et de prendre un avis auprès d’un orthopédiste pédiatre.